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Œuvre universelle


Une œuvre (du latin opera : "travail") est l'objet physique ou virtuel résultant d'un travail anthropique, c'est-à-dire réalisé par l'Homme, ou plus généralement d'interactions naturelles. Plus prosaïquement, c'est aussi un synonyme d'ouvrage, c'est-à-dire le travail et son résultat, produit par l'ouvrier, par extension, celui de l'artisan ou de l'artiste.

On peut ainsi distinguer :
  1. l'œuvre, synonyme d'ouvrage ;
  2. les œuvres de l'esprit : conçues par un être vivant doué d'intelligence, elles sont la manifestation tangible d'une pensée, même infime par la réalisation d'un objet, d'une action fonctionnelle ou non. En particulier, un chef-d'œuvre était anciennement la preuve de l'excellence que devait présenter le compagnon pour être promu à la maîtrise dans sa corporation ;
  3. les œuvres caritatives ;
  4. les œuvres de la nature : objets casuels résultant uniquement de l'interaction de forces de la nature.

Ouvrage


À la fin du XVIIIe siècle, l'œuvre désigne le travail d'un artisan : il est synonyme d'ouvrage. Le mot a différentes significations dans l'art de bâtir :
  1. "hors-œuvre" lorsqu'on prend les mesures de quelque partie de dehors en dehors, comme d'un pavillon ;
  2. "dans-œuvre" lorsqu'on prend les mesures de quelque partie en dedans, comme d'une chambre ;
  3. "sous-œuvre" se dit d'un bâtiment qu'on soutient par des chevalements et dont on reconstruit les fondements ; c'est le reprendre en sous-œuvre ;
  4. "mettre en œuvre", employer quelque matière, lui donner une forme, et la mettre en place ;
  5. "gros œuvre", ensemble des ouvrages de l'édifice qui concourent à la reprise des efforts subis en permanence par la construction ;
  6. "second œuvre" ou "œuvre léger", ce qui n'est pas du gros œuvre.

Ouvrage d'art et œuvre d'art


Le XIXe siècle n'établit pas de distinction véritable entre "ouvrage" et "œuvre". L'ouvrage renseigne éventuellement sur l'objet final, et l'œuvre, sur la mise en œuvre, la manière d'y parvenir, son exécution (distinction que l'on retrouve en construction dans les termes maître d'œuvre, qui désigne les parties chargées de la réalisation, les entreprises et le maître d'ouvrage qui désigne le propriétaire de l'ouvrage). Il en est de même pour les termes "ouvrage d'art" et "œuvre d'art". On emploie l'un ou l'autre de manière indifférente, pour désigner une réalisation artisanale ou artistique.

L'avènement de la machine comme instrument de production va nécessiter une étude approfondie des procédés de fabrication. L'ingénieur est une réponse de l'industrie aux nouveaux défis lancés par la révolution industrielle. Les réalisations de l'ingénieur sont désignées couramment par le terme d'"ouvrage d'art". La distinction entre ouvrage d'art et œuvre d'art tend donc à se renforcer et peut devenir l'objet de débats qui engagent notamment les critiques d'art.

Ainsi, pour un critique d'art au XIXe siècle, le terme "ouvrage d'art" pourra correspondre à une sorte de syntagme figé renvoyant à une catégorie bien prévisible issue du génie civil. L'œuvre d'art engage à plus que sa matérialité mise au service de sa fonctionnalité immédiate. Un ouvrage d'art est envisagé comme œuvre d'art lorsqu'il participe à l'activité critique habituellement dévolue à l'œuvre d'art. L'ouvrage d'art a une utilité que n'a pas l'œuvre d'art.

La démarche d'un Marcel Duchamp est symptomatique des questionnements sur l'art au XXe siècle. Duchamp est l'un des premiers à qualifier d'"œuvre d'art" n'importe quel objet, en accolant son nom à celui-ci. L'attitude du ready-made consiste, initialement, à simplement choisir un objet manufacturé et le désigner comme œuvre d'art. Initiée par Duchamp, cette démarche a donné naissance à une grande partie des pratiques artistiques actuelles, qu'elles s'en réclament ou s'en défendent.

Œuvres de l'esprit


Pour l'application du droit d'auteur, une définition de l'œuvre ou de la création intellectuelle est élaborée, afin d'établir l'éligibilité pour la propriété intellectuelle. Pour les cas de la France, de la Suisse et des États-Unis, des critères sont appliqués et sont accompagnés d'une liste indicative (mais non limitative cependant, donc flexible), illustrant les mediums relevant de l'œuvre et potentiellement, de leurs protections au droit d'auteur. La plupart des pays se basent sur la définition légale de l'œuvre établie par la convention de Berne, qui laisse une marge de manœuvre aux législations nationales.

Œuvre d'art


Quand une œuvre sert la création d'un art, elle devient un moyen de communiquer en se rapprochant de valeurs esthétiques, car l'œuvre d'art possède un statut autotélique, c'est-à-dire qu'elle n'existe que par elle-même. Dans cette échelle de valeurs, l'esthétique ne s'entend que comme une philosophie de l'art, une réflexion sur les procédés techniques élaborés par l'homme, et sur les conditions sociales qui font tenir pour artistique un certain type d'action.
  1. Œuvre littéraire ;
  2. Œuvre collective, dans le domaine du droit ;
  3. Œuvre musicale ;
  4. Œuvre cinématographique ;
  5. Œuvre audiovisuelle ;
  6. Œuvre multimédia.


Chef-d'œuvre


Un chef-d'œuvre est une œuvre accomplie en son genre. Ce terme est habituellement utilisé dans le domaine des arts, pour souligner la perfection de l'œuvre, issue de la maîtrise de l'artisan ou de l'artiste et souvent couplée à une imagination remarquable. Par extension, on utilise ce terme pour signifier qu'il s'agit de l'œuvre la plus importante ou la plus aboutie d'un auteur, ou encore qu'elle est la meilleure représentation d'un mouvement artistique.

Si pour Hegel, les chefs-d'œuvre sont goûtés "de toutes les nations et de toutes les époques", la capacité d'évaluation qui permet de reconnaître qu'une œuvre est telle est fortement dépendante de la culture. Ce qui est acclamé dans une région du monde ne l'est pas nécessairement dans une autre ; et le "chef-d'œuvre" plaît au public "éclairé", à la critique, aux spécialistes, mais pas nécessairement au grand public.

Dans son sens d'origine, le chef-d'œuvre est la pièce qui marque l'achèvement de la formation de l'artisan, qui va passer, par cette production, du statut de compagnon à celui de maître, quelques années après son passage de la position d'apprenti à celle de compagnon. À l'époque classique, l'artiste se différencie progressivement de l'artisan, en ce qu'il ne produit, en principe, que des pièces uniques. En France, le morceau de réception à l'Académie royale de peinture et de sculpture occupe, à partir de la fin du XVIIe siècle, la place du chef-d'œuvre dans les guildes dont cette organisation cherche à se différencier. Au XVIIIe siècle, l'expression "chef-d'œuvre" comme métaphore exprimant l'admiration à l'égard d'une œuvre se généralise avec l'essor de la critique artistique et devient le sens courant, alors que disparaît la formation par compagnonnage.

"Le chef-d'œuvre était anciennement la preuve de l'excellence que devait présenter l'artisan pour être promu à la maîtrise dans sa corporation. Le terme a pris une nouvelle signification depuis la fin du XVIIIe siècle, période marquée par la formation d'un nombre croissant de musées, dont celle du musée du Louvre en 1793. L'élection de certaines œuvres jugées, selon des critères propres à chaque société, au-dessus des autres reflète l'évolution du goût. Mais la permanence dans l'estime et la fascination qu'exercent certains chefs-d'œuvre peuvent donner à penser que ceux-ci se situent au-delà des fluctuations du goût, à un niveau complexe de rapports entre le spectateur et l'œuvre, de façon, semble-t-il, objective."

En 1831, Balzac approfondit la question dans une des Études philosophiques de La Comédie humaine, le Chef-d'œuvre inconnu. Ce qui fait la qualité d'un ouvrage pour l'artiste, pour ses collègues, pour le public, n'est sans doute pas de même nature ; ce que l'artiste considère comme son travail le plus abouti - son chef-d'œuvre - n'est pas souvent ce qui plaît le plus au public.

À partir du milieu du XIXe siècle, l'importance des commandes officielles diminue au profit de celle du marché de l'art. En peinture et en sculpture, comme en littérature et plus tard au cinéma, l'opinion de la critique et des milieux "éclairés" continue à déterminer la qualification de "chef-d'œuvre", plutôt que le succès auprès du grand public et la valeur commerciale.

Grand œuvre


Le grand œuvre est, en alchimie, la réalisation de la pierre philosophale, de la pierre philosophale en poudre, dite "poudre de projection", ou de l'élixir philosophal, teinture active aux mêmes propriétés que la pierre. Cette pierre ou cet agent est susceptible de transmuter les métaux, de guérison infaillible (panacée), et d'apporter l'immortalité.

Par extension, le grand œuvre d'un écrivain, d'un penseur ou d'un artiste est son œuvre principale.

Œuvres caritatives


Une œuvre est dans ce cas de l'ordre de l'action, menée par :
  1. une Église ou une congrégation, en faveur des plus faibles ;
  2. une entité laïque, ou liées à un engagement de personnes croyantes mais laïques.
Cette dernière catégorie d'œuvres relève souvent du bénévolat ou de la philanthropie ; on la retrouve notamment dans le cas des associations caritatives.

En France, l'UNIOPSS est une union nationale qui regroupe la plupart de ces œuvres laïques ou cléricales pour les accompagner dans leur dialogue avec l'État en matière d'action sanitaire et sociale.

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